Hymne pour la fête de la Jeunesse

Auteur(s)

Année de composition

1799

Genre poétique

Description

Texte

Musique de Cherubini

Un homme :

De l'hiver le courroux expire ;
L'Aquilon fuit devant Zéphire :
Naissez, beaux jours, voici le riant Germinal ;
Il calme les airs qu'il épure ;
Et du réveil de la nature
Son souffle caressant a donné le signal.

Les hommes et les femmes :

Jeunesse brillante et chérie,
Mêlez à notre voix la douceur de vos chants ;
Venez, en ce jour la patrie
Fixe un regard d'amour sur ses nouveaux enfants.

Un jeune garçon :

De l'hiver la longue présence
Condamnait nos vœux au silence ;
Il reparaît enfin le riant Germinal :
Amis, une voix nous appelle ;
Cette voix tendre et solennelle
Du concert d'allégresse a donné le signal.

Les jeunes garçons et les jeunes filles :

Salut, immortelle patrie !
Pour toi nous réservons la douceur de nos chants :
Salut, mère auguste et chérie !
Fixe un regard d'amour sur tes nouveaux enfants.

Deux jeunes garçons :

Loin de nous les leçons timides ;
Loin de nous les leçons perfides
Et les vils préjugés que la France a vaincus.
Levons notre tête affranchie,
Et que le printemps de la vie
S'embellisse pour nous du printemps des vertus.

Les jeunes garçons :

Salut, immortelle patrie !
Pour toi nous réservons la douceur de nos chants :
Salut, mère auguste et chérie !
Fixe un regard d'amour sur tes nouveaux enfants.

Deux jeunes filles, s'adressant aux autorités qui président la fête, aux institutrices :

De la fleur protégez l'enfance ;
Dirigez son adolescence ;
Un jour elle rendra tous les bienfaits reçus.
De la fleur nous sommes l'image,
Et l'heureux printemps de notre âge
S'embellit sous vos yeux du printemps des vertus.

Les jeunes filles :

Salut, immortelle patrie !
Pour toi nous réservons la douceur de nos chants :
Salut, mère auguste et chérie !
Fixe un regard d'amour sur tes nouveaux enfants.

Un homme et une femme, après la proclamation des noms des élèves de l'un et de l'autre sexe qui ont remporté les prix dans le cours de l'année :

Vous, dont la gloire vient d'éclore,
Recevez, méritez encore
Des vertus et des arts le prix noble et flatteur ;
Et que ces palmes fortunées
Croissant ainsi que vos années,
Jusqu'à vos derniers jours conservent leur fraîcheur.

Les hommes et les femmes :

Jeunesse brillante et chérie,
Mêlez à notre voix la douceur de vos chants ;
Venez, en ce jour la patrie
Fixe un regard d'amour sur ses nouveaux enfants.

Deux hommes, s'adressant aux jeunes citoyens qui sont en âge d'être armés :

Devant vous, jeunesse fidèle,
S'ouvre une carrière plus belle ;
Du peuple souverain vous connaissez les droits :
Qu'ils restent gravés dans votre âme ;
La république vous réclame
Et vous arme du fer défenseur de ses lois.

Les hommes et les femmes :

Salut, espoir de la patrie !
Pour elle réservez et vos bras et vos chants :
Salut ! Cette mère chérie
Fixe un regard d'amour sur ses nouveaux enfants.

Deux jeunes gens après l'armement :

Ce fer guidé par la prudence
Soutiendra l'honneur de la France :
Du peuple souverain il défendra les droits.
Nous jurons à la république,
Le mépris de la mort et le maintien des lois.

Les jeunes citoyens :

Salut, immortelle patrie !
Pour toi nous réservons la douceur de nos chants :
Salut, mère auguste et chérie !
Tu ne rougiras point de tes nouveaux enfants.

Chœur général :

Les jeunes garçons et les jeunes filles :

Salut, espoir de la patrie !
Pour elle réservez et vos bras et vos chants :
Salut ! Cette mère chérie
Fixe un regard d'amour sur ses nouveaux enfants.

Les jeunes citoyens :

Salut, immortelle patrie !
Pour toi nous réservons la douceur de nos chants :
Salut, mère auguste et chérie !
Tu ne rougiras point de tes nouveaux enfants.

Les hommes et les femmes :

Salut, espoir de la patrie !
Pour elle réservez et vos bras et vos chants :
Salut ! Cette mère chérie
Fixe un regard d'amour sur ses nouveaux enfants.