Jean-François Ducis

Introduit, lui et sa famille, à la Cour par « la faveur éclairée » du comte de Provence, dont Ducis fut un temps le secrétaire, il fut alors, en cette qualité, chargé de la conduite de Clotilde de France, sœur de Louis XVI, à Chambéry pour son mariage avec Charles-Emmanuel, héritier de la couronne de Savoie et de Sardaigne. Ducis fut également un des hommes de lettres fréquentant le salon des Necker.
En 1778, son élection à l'Académie française fit grand bruit, car elle se fit en remplacement de Voltaire décédé la même année.

Logeant pendant la période révolutionnaire rue de Cléry à Paris (pareillement à Parny et André Chénier), Ducis se vit proposition par Paré, ministre de l'Intérieur, en 1794 une place de conservateur à la Bibliothèque nationale ; proposition qu'il refusa.
En décembre de l'année suivante, il se vit nommer comme associé non résident dans la troisième classe de l'Institut national, section de poésie.

À l'avènement du Consulat, Bonaparte chercha à le nommer au Sénat conservateur, mais Ducis lui opposa, là encore, un refus.
Ce n'est qu'en 1815, lors de la Seconde Restauration, que Ducis semble avoir recherché les grâces de son ancien protecteur, le comte de Provence, devenu Louis XVIII, dont il réussit à obtenir des secours financiers.