Hymne chanté par le peuple à la fête de Bara et Viala le 10 thermidor an II

Année de composition

1794

Genre poétique

Description

Huitains d'octosyllabes en rimes croisées avec refrain

Mots-clés

Paratexte

Texte

Musique de Méhul

Le beau jour marqué par la gloire
Luit sur nos superbes remparts.
Accourez, fils de la victoire !
Rassemblez-vous de toutes parts !
À l'auguste voix de la France
Que les cieux répondent émus !
Le peuple souverain s'avance,
Couvert des palmes de Fleurus.

Honneur, honneur à la mémoire
De Bara, de Viala, morts pour la Liberté !
Chantons, chantons, que nos hymnes de gloire
Montent jusqu'au séjour de l'immortalité. (bis)

Qu'elle est douce ! Qu'elle est sublime,
La fin de leurs jours glorieux !
S'ils tombent sous le fer du crime,
La vertu les élève aux cieux.
Ils n'ont fait qu'échanger la vie
Pour un éternel souvenir ;
Et, les bras ouverts, la Patrie
A reçu leur dernier soupir.

Honneur, honneur à la mémoire
De Bara, de Viala, morts pour la Liberté !
Chantons, chantons, que nos hymnes de gloire
Montent jusqu'au séjour de l'immortalité. (bis)

Autour de ces ombres sacrées,
Flottez, drapeaux ; sonnez, clairons !
Et que les couleurs révérées,
De nos murs pendent en festons.
Aux accens des cors, des cymbales,
Ouvrez-vous, temple des héros,
Et que vos portes triomphales
Regardent deux martyrs nouveaux.

Honneur, honneur à la mémoire
De Bara, de Viala, morts pour la Liberté !
Chantons, chantons, que nos hymnes de gloire
Montent jusqu'au séjour de l'immortalité. (bis)