Donatien-Alphonse-François Sade (de)

Après une formation à l'École des chevau-légers de la garde du roi à Versailles, le jeune marquis intégra le régiment de Bourgogne comme capitaine, suite à quoi il fut envoyé sur le front de Wallonie en 1756 pour combattre contre le Prusse dans le cadre de la guerre de Sept Ans.
En 1760, son père lui céda sa charge de lieutenant général de la Bresse, avant qu'il ne décède en 1767 et que Sade n'hérite du titre de comte.
Inculpé une première fois dans une affaire de sévices physiques en 1768 lui ayant valu quelques mois d'incarcération, le comte de Sade fut à nouveau inquiété dans une affaire de mœurs avec des prostituées de Marseille, ce qui l'obligea à fuir en Italie, alors que condamné à mort par contumace par le parlement d'Aix-en-Provence.
C'est à son retour à Paris que le noble provençal fut arrêté en 1777 et emprisonné au château de Vincennes jusqu'en 1784. À cette date, Sade fut transféré à la Bastille où il entama la rédaction d'Aline et Valcour, ou le Roman philosophique (1786).

Libéré de prison en 1790 après l'abolition des lettres de cachet par l'Assemblée nationale constituante, Sade s'engagea en faveur de la Révolution, intégrant la section révolutionnaire des Piques à Paris, tout en cherchant à faire jouer ses pièces et à faire publier, anonymement, ses romans. En parallèle, en province, ses fils émigrèrent et son château de La Coste, dans le Comtat Venaissin, fut pillé.
Arrêté en 1793 pour modérantisme, il échappa à l'échafaud grâce à la chute de Robespierre et fut libéré en octobre 1794.
Malgré la publication de ses romans, La Philosophie dans le boudoir (1795), La Nouvelle Justine, ou les Malheurs de la vertu (1797), le ci-devant comte de Sade sombra dans la misère.