Alégresse du peuple français, à l'occasion de la réunion des trois ordres, après la mémorable séance du Jeu de paume (L')
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Paratexte
Juin 1789
Texte
Air : Pourriez-vous bien douter encore
Ô jour fortuné dans l'histoire !
Les trois ordres sont réunis !
Ô Français ! Jouis de ta gloire,
Lorsque tes vœux sont accomplis.
Maintenant qu'une douce ivresse
Vienne s'emparer de nos cœurs ;
Un roi qu'anime la tendresse,
Ne vaut-il pas cent rois vainqueurs ?
À M. Necker
Ô ministre prudent et sage !
Ne dois-tu pas être content ?
Notre bonheur est ton ouvrage,
Des vertus la palme t'attend.
Reçois-la des mains de la France
Dont tu deviens libérateur ;
Pour prix de sa reconnaissance
Sois à jamais son protecteur.
À S. A. S. Mgr le Duc d'Orléans
Citoyen, que chacun admire !
Prince adoré par tes bienfaits,
Quel noble sentiment t'inspire !
Tu rends tous les cœurs satisfaits !
D'Orléans, instruis notre maître
De nos transports, de notre amour !
Louis, ne cherche qu'à connaître
La vérité dans tout son jour.
À nos seigneurs les députés
Ô sénateurs, dignes de Rome !
Poursuivez vos nobles travaux :
Chacun de vous m'offre un grand homme :
Par vous cesseront tous nos maux.
Que l'amour de votre patrie
Dans ce siècle vous fait honneur !
Avec la liberté chérie
Ah ! Vous nous rendrez le bonheur.
Aux soldats
Honneur aux braves militaires,
À leurs sentimens généreux ;
Ils savent que nous sommes frères,
Que Louis veut nous rendre heureux.
Exaltant leur zèle héroïque,
Bien digne d'admiration,
Nommons-les d'une voix unique,
Les soldats de la nation.