Hymne chanté par les théophilanthropes
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Mots-clés
Musique
Paratexte
Texte
Ô Dieu dont l'univers publie
Et les bontés et la grandeur ;
Toi qui nous accordas la vie,
Reçois l'encens de notre cœur.
Laisse à tes pieds dormir la foudre,
Dont ton bras peut réduire en poudre
Un ingrat qui brise ton autel.
De nos chants les cieux retentissant :
Sur des enfants qui te bénissent,
Abaisse un regard paternel.
Pour approfondir ton essence,
Notre raison s'épuise en vain :
Les temps n'ont point vu ta naissance,
Les temps ne verront point ta fin.
Du haut de la céleste voûte,
Au soleil tu traces sa route ;
Tu contiens la fureur des mers ;
Ton feu rend la terre féconde,
Et ta main balance le monde
Dans l'espace immense des airs.
Sourds à la voix de tes miracles,
Victimes de mille imposteurs,
Combien, sur la foi des oracles,
Les peuples ont commis d'horreurs !
Aux animaux impurs, aux vices,
Ils ont offert des sacrifices,
Où des flots de sang ont coulé ;
Dans des holocaustes barbares,
À des divinités bizarres
L'homme fut par l'homme immolé.
Soutiens le faible qu'on opprime ;
Fais triompher la vérité ;
Pardonne, en punissant le crime,
Aux erreurs de l'humanité.
Donne aux magistrats la sagesse,
Le doux repos à la vieillesse,
Au jeune âge les bonnes mœurs ;
Entretiens le respect des pères,
La concorde parmi les frères,
Et ton culte dans tous les cœurs.