Couplets chantés au banquet civique donné par la douzième compagnie de la section armée du Muséum

Année de composition

v. 1793

Genre poétique

Description

Huitains d'octosyllabes

Paratexte

Aux jeunes citoyens de la première réquisition

Texte

Défenseurs de la république,
Du Museum dignes enfans !
De votre courage héroïque
Allez accabler les tyrans. (bis)
Que les ennemis de la France
Dispersés, tombent sous vos coups :
Partez. Que l'effroi vous devance :
Que la mort vole devant vous. (bis)

Le Louvre de son front antique
Des rois ombragea les fureurs.
Fiers amis ! Qu'à la république
Ce Louvre enfante des vengeurs. (bis)
Charles neuf imprima ses crimes
Sur les murs de votre berceau,
Pour vous désigner les victimes
Qu'il faut plonger dans le tombeau. (bis)

La France, à vos bras redoutables,
Amis, attache le bonheur :
Vous serez tous invulnérables
Aux champs de Mars et de l'honneur. (bis)
La mort n'a pas le droit d'atteindre
Le soldat de la liberté ;
Et sa faux n'est jamais à craindre,
Où règne l'immortalité. (bis)

Sans pitié pendant les batailles
Promenez vos glaives sanglans :
Frappez, déchirez les entrailles
Des satellites des tyrans. (bis)
Lions, en poursuivant la gloire,
Vainqueurs, redevenez humains ;
La clémence après la victoire,
N'appartient qu'aux républicains. (bis)

Qu'aussi vaste que l'hémisphère,
L'arbre de notre liberté
Se courbant autour de la terre,
Embrasse la postérité ! (bis)
Aux pieds de sa tige féconde
Formez aux vertus vos enfans :
Et que ce nouveau ciel du monde
Devienne l'enfer des tyrans. (bis)

Suspendons à sa cime altière
Les saintes tables de la loi :
Qu'à leur aspect, dans la poussière,
Les traîtres se cachent d'effroi ! (bis)
Si notre arbre reçut la vie
Du sol de la fraternité,
Qu'à l'unité de la patrie,
Il doive l'immortalité ! (bis)

 
 

Sources