Hymne à l'Être suprême

Auteur(s)

Année de composition

1793

Genre poétique

Description

Huitains d'heptasyllabes

Paratexte

Texte

Jusque dans la moindre chose,
Dieu que tu me parois grand !
Dans la feuille d'une rose
Ton pouvoir est éclatant.
Ta main forme le nuage
Et le dissipe à ton gré,
Par tout je vois ton ouvrage
Sois donc par tout adoré.

Une constante merveille
M'assure de ton secours,
Et ta bonté toujours veille
Pour le soutien de mes jours.
Dieu grand ! Dieu juste, Dieu tendre !
Je te bénis dans mes chants,
De toy je dois tout attendre,
Je suis un de tes enfants.

Aucun intermédiaire
Entre les hommes et toy
Jamais ne fut nécessaire,
Tu nous entends, tu nous vois,
Tu pénètres nos pensées,
Tu nous accordes tes soins,
Tes grâces sont dispensées
Toujours suivant nos besoins.

À tous les êtres propice
Tu n'exiges des mortels
Ni temple ni sacrifice,
Dans les cœurs sont tes autels :
Faire bien les purifie,
Tout le mien t'est consacré,
La vaine cérémonie
Ne t'a jamais honoré.

Il n'aime pas la patrie,
Il sera conspirateur
Celuy qui dans son cœur nie
Qu'il soit un Dieu créateur.
Celui qui dit, en luy-même,
« Si je suis bon citoyen
Je plais à l'Être suprême »
Ne fait jamais que le bien.

 
 

Sources

AN, F17 1009A.