Jean-François Varlet

Employé des postes, engagé très tôt en faveur de la Révolution, Varlet fut membre des Cordeliers. Il se rapprocha des idéaux politiques de Jacques Roux et d'Hébert. Cette accointance avec les « Enragés » conduisit à son emprisonnement et il ne retrouva sa liberté qu'en 1795.
On le retrouve en l'an VII membre du Club du Manège en compagnie, entre autres, de Taschereau de Fargues.

En mai 1815, il fit parvenir une réclamation pour un place au ministère de l'Intérieur à Carnot en se présentant comme un père de quatre enfants, demeurant n° 24 rue des fossés Saint-Germain desprez^[sic], "républicain par principes" tout en n'étant pas moins "pénétré d'admiration pour sa magesté^[sic] l'empereur des Français". À cette fin, il joignit à sa requête un hymne de sa composition, Apparition d'une étoile tricolore. La même année, il est l'auteur aussi d'une fable, Le phénix, le hibou et les oiseaux de proie, dédiée à MM. les membres de la Légion d'honneur et relevant de l'éloge de Napoléon comme chef de guerre, seul à même de défendre le territoire national.
Peu de chose sont connues sur Varlet pendant la Restauration ; ce n'est qu'en 1831 qu'il semble avoir milité dans une société secrète républicaine et plus vraisemblablement au sein de la Société des Droits de l'Homme, regroupant des républicains de divers horizons dans les débuts de la Monarchie de Juillet. Il fut également élu au collège électoral de Nantes.
Yves Blavier rapporte enfin que dans ces années Varlet fréquentait les cafés de la ville où il proposait aux clients de leur lire quelques-uns de ses écrits, notamment un « chant héroïque et inédit », La Prise de la Bastille, « hymne civique adressé aux vieux patriotes, vénérables de la Révolution française ».