Hymne à la République / Chant du 1er vendémiaire
Auteur(s)
Paratexte
Texte
Musique de Martini
Que nos voix, nos lyres altières
Célèbrent ce jour glorieux !
De ses drapeaux injurieux
L'ennemi souillait nos frontières.
Il méditait d'affreux succès ;
Ses foudres menaçaient nos têtes :
La République des Français
Jaillit au milieu des tempêtes.
Debout, vrai souverain ; lève un front respecté :
Les humains ne sont grands que par l'égalité. (bis)
Dans la France encor monarchique
Des rois ligués tonnait l'airain.
Sénat, au nom du Souverain,
Tu proclamas la République.
Les rois fléchirent les genoux ;
Leur honte appartient à l'Histoire :
Le même jour fonda pour nous
La République et la victoire.
Debout, vrai souverain ; lève un front respecté :
Les humains ne sont grands que par l'égalité. (bis)
Enfants qu'élève la patrie,
Ce jour a vengé vos aïeux
Gardez le dépôt précieux
De notre Liberté chérie.
Les tyrans et les imposteurs
Vainement sont armés contre elle :
Cimentez les lois par leurs mœurs,
Et vous la rendez immortelle.
Debout, vrai souverain ; lève un front respecté :
Les humains ne sont grands que par l'égalité. (bis)
À votre cœur sensible et brave
Rien ne peut inspirer l'effroi ;
Ce qu'il hait le plus, c'est un roi,
Après un roi, c'est un esclave.
Si nos aïeux furent longtemps
Sujets des rois, jouets des prêtres
Nous vivrons, nous et nos enfants,
Et sans préjugés et sans maîtres.
Debout, vrai souverain ; lève un front respecté :
Les humains ne sont grands que par l'égalité. (bis)
Ô Raison, puissance éternelle,
Pour les humains tu fis la loi :
Ils étaient égaux devant toi,
Avant d'être égaux devant elle.
L'œil des cieux, décrivant son cours,
Nourrit la Nature embellie :
Comme lui répands tous les jours
Les feux, la lumière et la vie !
Debout, vrai souverain ; lève un front respecté :
Les humains ne sont grands que par l'égalité. (bis)