Hymne pour la fête du 10 août
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Texte
Musique de Rigel Père
Toi dont le bras tyrannicide
Fit briller le glaive des lois,
Couvert de ta céleste égide,
Le peuple a reconquis ses droits.
Du Tanare aux bords du Tage
Que tout répète nos accents !
Tes regards ont choisi l'orage
Prêt à fondre sur tes enfants.
Ô Liberté, chaste immortelle,
Pénètre nos cœurs de tes feux !
De ce peuple qui t'est fidèle
Fais toujours un peuple d'heureux !
L'arbre impur de la tyrannie,
Étendant au loin ses rameaux,
Dévorait la terre chérie
Et l'héritage des héros.
Liberté, tu lances la foudre,
Il courbe son front chancelant,
Et tombe enfin réduit en poudre
Dans les abîmes du néant.
Ô Liberté, chaste immortelle,
Pénètre nos cœurs de tes feux !
De ce peuple qui t'est fidèle
Fais toujours un peuple d'heureux !
Mais une horde sacrilège
Insulte encore ton pouvoir.
Sous nos pas elle creuse un piège,
Et nourrit un frivole espoir.
Monstres, aux chants de la victoire
Ne mêlez pas le bruit des fers !
Reconnaissez dans notre gloire
Le triomphe de l'univers !
Ô Liberté, chaste immortelle,
Pénètre nos cœurs de tes feux !
De ce peuple qui t'est fidèle
Fais toujours un peuple d'heureux !
Déjà l'opulente Ibérie
Se réunit à nos drapeaux.
Loin de la Seine enorgueillie,
L'Èbre en paix roulera ses flots ;
Et toi, par une douce chaîne
Rassemble les mortels épars !
Que la discorde et que la haine
Meurent aux pieds de leurs remparts !
Ô Liberté, chaste immortelle,
Pénètre nos cœurs de tes feux !
De ce peuple qui t'est fidèle
Fais toujours un peuple d'heureux !