Strophes chantés par les élèves de l'école primaire de Vif, le 20 ventôse, 3è année républicaine, à la fête de la Jeunesse

Auteur(s)

Année de composition

1795

Genre poétique

Description

Dizains d'octosyllabes terminés par deux alexandrins

Texte

Premier strophe : À l'Être suprême

Sur l'air : Allons enfans, &c

Maître absolu de la Nature,
Nous t'offrons nos vies & nos cœurs :
Nous renonçons à l'imposture,
Et nous abjurons les erreurs : (bis)
Conduits par ta sagesse extrême,
Nous ne cherchons que le vrai bien ;
Sans toi la vie ne nous est rien,
Toi seul es notre bien suprême.
Dirige tes enfans : conduis-les au vrai bien :
Répands, répands, toutes tes vertus sur les républicains.

Deuxième strophe : À la Convention nationale

Sacré Sénat de la patrie,
Daigne écouter nos faibles accents…
La Nature nous donna la vie,
La liberté est ton présent : (bis)
Achève ton sublime ouvrage,
Amène la paix parmi nous ;
Que tous les tyrans à genoux
Reçoivent des lois d'un peuple sage ;
Tout le peuple français, publiant tes exploits,
Bénira, bénira la main chérie qui punit les forfaits.

Troisième strophe : Aux pères & mères

Vous de qui nous tenons la vie,
Daignez écouter vos enfans :
Leurs jeunes âmes attendries
Vous offrent leurs remerciments ; (bis)
Vous nous avez traités en pères,
Nous vous traiterons en enfans,
Nous consolerons vos vieux ans,
Par une conduite exemplaire.
Nous saurons vous chérir, s'il le faut, vous nourrir :
Agréez le serment, de vous aimer jusqu'au dernier soupir.

Quatrième strophe : À la municipalité

Si la confiance publique,
Vous fit gouverner parmi nous :
L'intérêt de la république
Doit vous être bien cher à tous. (bis)
Puissiez-vous de cette commune
Faire la gloire & le bonheur,
Soyez toujours ses protecteurs,
Sa récompense vous est commune.
Punissez les forfaits ; publiez les bienfaits ;
Agréez, agréez les faibles hommages de vos jeunes sujets.

Cinquième strophe : Au peuple

Et vous tous nos amis, nos frères,
Daignez agréer ces couplets…
La république est notre mère,
Obéissons à ses décrets. (bis)
Soyons unis tout est possible,
Nos vils ennemis tomberont ;
Alors les Français cesseront
De chanter ce refrain terrible,
Aux armes, citoyens, formés vos bataillons,
Marchons, marchons ! Qu'un sang impur abreuve nos sillons.

Vive la République.

 
 

Sources

AN, F17 1010D.