Sur l'attentat commis le 3 nivôse an IX, contre le Premier Consul

Année de composition

1801

Genre poétique

Description

Paratexte

Texte

D'où partent ces cris de terreur ?
Le danger d'un grand homme alarme un peuple immense.
Pourquoi tant d'allégresse après tant de douleur ?
Le salut d'un grand homme a rassuré la France.
Quelques moments de plus, le crime est consommé !
Au milieu de Paris en cendre,
Il périssait celui qui, dans Paris charmé,
Revient, le front couvert des lauriers d'Alexandre,
Dompter des factions le monstre ranimé.
Ô vous ! De ma patrie oppresseurs implacables,
Vous ! Aux seules vertus ennemis redoutables,
Lâches tyrans, dont la fureur
Égara trop de fois une foule crédule,
Orateurs factieux, que la publique horreur
Seule a sauvés du ridicule,
Vous lui donniez la mort !… Il nous donne la paix.
Le nombre des heureux que sa puissance a faits
Égalera bientôt celui de vos victimes.
Le sort de Bonaparte est d'effacer vos crimes
Par sa gloire et par ses bienfaits.

 
 

Sources

Almanach des Muses pour l'an X de la République française, ou Choix des poésies fugitives de 1801, Paris, Louis, an X, p. 146.