Chant pour l'anniversaire de la fondation de la République française

Auteur(s)

Année de composition

1796

Genre poétique

Description

Dizains d'octosyllabes en rimes croisées

Texte

Musique de Catel

Jour immortel où la victoire
Des mains d'un peuple ivre de gloire
Épouvanta la royauté ;
Où l'homme digne enfin de l'être,
S'écria : non, non plus de maître !
France reprends ta liberté ! (bis)
Toi la plus belle de nos fêtes,
La source de tous nos succès,
Parmi la paix et les conquêtes
Reçois l'hommage des Français ! (bis)

En vain, de la toute puissance
Que ton éclat rend à la France,
Le crime voulut s'emparer ;
En vain, au sein de ma patrie,
Une nouvelle tyrannie
Osa bientôt se déclarer ; (bis)
On vit des chefs et leurs armées
Éteindre tes feux dans le sang ;
Le Ciel souffla sur ces pigmées,
Et tu repris enfin ton rang. (bis)

Rois conjurés, troupe d'esclaves,
Fuyez, fuyez devant nos braves.
Au souvenir de ce grand jour ;
Soldats du trône et de ses vices,
De la terreur lâches complices,
Tombez à nos pieds, tour à tour !… (bis)
Qu'opposerait votre courage
À nos étendarts triomphans ?
Le Rhin a vu sur son rivage
Les derniers efforts des tyrans. (bis)

Prête à s'unir à votre empire,
Français, toute l'Europe admire
Vos triomphes et vos guerriers ;
Mais par la main de la vengeance
Mais par les pleurs de l'innocence,
Craignez de flétrir vos lauriers : (bis)
Qu'importe le transport civique
D'un peuple domptant l'univers
Si sous le nom de République
Le crime lui donne des fers ! (bis)

Et toi, qui veux à la journée
Qui fixa notre destinée,
Assurer l'immortalité,
Ne permets pas, Dieu que j'adore
Que des forfaits souillent encore
La terre de la Liberté !… (bis)
Ranime de tes vives flammes
Les mortels, de crainte abattus ;
Et réunis toutes les âmes
Par l'amour sacré des vertus ! (bis)