Philippe-Laurent Pons de Verdun

Avocat au parlement de Paris, Pons se fit également connaître par des petites compositions versifiées insérées notamment dans l'Almanach des Muses.

Nommé juge de paix à Paris en 1790, il enchaîna avec une nomination au Tribunal de cassation de la Meuse, avant de revenir à Paris pour y exercer les fonctions d'accusateur public en 1792.
Cette même année, Pons de Verdun fut élu député à la Convention nationale, y représentant la Meuse. Membre du Comité de Législation, il vota par ailleurs contre l'appel au peuple, pour la mort et contre le sursis lors du procès de Louis XVI.
Sous le Directoire, élu au Conseil des Cinq-Cents par le département du Nord, il fut reconduit dans son mandat au sein de cette même assemblée  législative par les électeurs de la Meuse en prairial an VI (mai 1798).
N'ayant pas abandonné la poésie malgré ses activités législatrices, on dit même que Pons de Verdun, qui excellait dans l'art de l'épigramme, n'hésitait pas à versifier en pleine séance de la Convention nationale ou du Conseil des Cinq-Cents, entre deux débats ou entre deux votes de décrets.

Suite à son ralliement au régime bonapartiste, Pons de Verdun devint substitut du commissaire du gouvernement puis avocat général près le Tribunal de cassation.
Au retour des Bourbons sur le trône, il fut victime de la proscription contre les régicides et dut s'exiler en Belgique, d'où il ne revint qu'à la faveur de l'amnistie de 1818. Cela ne l'empêcha pas pour autant de continuer à composer des poèmes tels que des Contes en vers insérés dans des journaux bruxellois durant son exil, ou, après son retour à Paris, Le Filleul et le parrain, ou la Question physiologique (1836).