Adieux d'un vieillard à son fils en l'envoyant aux frontières
Auteur(s)
Texte
Musique de Dalayrac
Bientôt la mort, à la lumière,
Va pour jamais fermer mes yeux.
Ô mon fils ! Reçois de ton père
Et les regrets et les adieux.
Je fléchis sous le poids de l'âge ;
La vieillesse a glacé mon bras.
S'il ne fallait que du courage,
Tu n'irais pas seul aux combats.
Si je ne puis donner ma vie
Pour affermir la liberté,
J'offre mon fils à la patrie,
Et mon tribut est acquitté.
Sous la bannière tricolore,
Va combattre, et reviens vainqueur ;
Puissé-je te bénir encore
Et te presser contre mon cœur !
Et si je ne vois point la gloire ;
Ô mon fils ! Si je n'étais plus,
Conserve long-tems ma mémoire ;
Honore-la par des vertus.