Adieux d'un vieillard à son fils en l'envoyant aux frontières

Auteur(s)

Année de composition

1794

Genre poétique

Description

Quatrains d'octosyllabes en rimes croisées

Paratexte

Texte

Musique de Dalayrac

Bientôt la mort, à la lumière,
Va pour jamais fermer mes yeux.
Ô mon fils ! Reçois de ton père
Et les regrets et les adieux.

Je fléchis sous le poids de l'âge ;
La vieillesse a glacé mon bras.
S'il ne fallait que du courage,
Tu n'irais pas seul aux combats.

Si je ne puis donner ma vie
Pour affermir la liberté,
J'offre mon fils à la patrie,
Et mon tribut est acquitté.

Sous la bannière tricolore,
Va combattre, et reviens vainqueur ;
Puissé-je te bénir encore
Et te presser contre mon cœur !

Et si je ne vois point la gloire ;
Ô mon fils ! Si je n'étais plus,
Conserve long-tems ma mémoire ;
Honore-la par des vertus.

 
 

Sources