Air : Aussitôt que la lumière

Liberté, qui nous enflammes,
Divinité des Français !…
Ton saint temple est dans nos âmes,
Il ne croulera jamais :
Effrayés par le courage
Que tu sus nous inspirer,
Les tyrans, bouffis de rage,
Y viendront tous expirer.

Toi, brigand de la Vendée,
Qu'un prêtre mène aux combats,
Ta dernière heure est sonnée ;
La France a levé son bras.
Le feu vengeur étincèle
Sur la trace de tes pas,
Ton sang à grands flots ruisselle,
L'airain vomit ton trépas.

Aux citoyens séduits

Vous, innocentes victimes,
Qu'égarent des imposteurs,
Qui, sans partager leurs crimes,
Prenez part à leurs fureurs ;
De vos maux quelle est la source ;
Vos oremus, vos répons :
Changez-les donc en gargousses
Pour en charger nos canons.

Aux sociétés populaires

Vigilantes sentinelles,
Mères de la liberté,
Vous deviendrez éternelles
En gardant votre unité ;
De la Newa jusqu'au Tybre
Renversez les préjugés :
C'est lorsque le peuple est libre
Que tous les rois sont jugés.