Chant du retour (Le)
Auteur(s)
Paratexte
Chanté au palais du Directoire le 20 frimaire an VI pour la ratification du traité de Campo-Formio
Texte
Musique de Méhul
Les guerriers :
Contemplez nos lauriers civiques
L'Italie a produit ces fertiles moissons ;
Ceux-là croissaient pour nous au milieu des glaçons ;
Voici ceux de Fleurus, ceux des plaines belgiques.
Tous les fleuves surpris nous ont vu triomphants ;
Tous les jours nous furent prospères,
Que le front blanchi de nos pères
Soit couvert des lauriers cueillis par nos enfants !
Tu fus longtemps l'effroi, sois l'amour de la terre,
Ô République des Français. (bis)
Que le chant des plaisirs succède aux cris de guerre !
La victoire a conquis la paix. (bis)
Le chœur :
Tu fus longtemps l'effroi, sois l'amour de la terre,
Ô République des Français. (bis)
Que le chant des plaisirs succède aux cris de guerre !
La victoire a conquis la paix. (bis)
Les vieillards :
Chers enfants, la tombe des braves
Réclame ces lauriers moissonnés par vos mains ;
Vos frères, comme vous, ont vaincu les Germains,
Délivré les Toscans, les Belges, les Bataves,
Au séjour des héros, parvenus avant vous,
Ils y tiennent vos palmes prêtes :
Leurs mânes célèbrent nos fêtes ;
Unis à nos concerts, ils chantent avec nous :
Le chœur :
Tu fus longtemps l'effroi, sois l'amour de la terre,
Ô République des Français. (bis)
Que le chant des plaisirs succède aux cris de guerre !
La victoire a conquis la paix. (bis)
Les jeunes filles :
Guerriers, votre dot est la gloire.
Les guerriers :
Unissons par l'hymen et nos mains et nos cœurs.
Les jeunes filles :
Et l'hymen et l'amour sont le prix des vainqueurs.
Les guerriers :
Formons d'autres guerriers, léguons-leur la victoire.
Les guerriers et les jeunes filles :
Qu'un jour à leurs accents, à leurs yeux enflammés,
On dise : ils sont enfants des braves.
Que sourds aux tyrans, aux esclaves,
Ils accueillent toujours la voix des opprimés.
Le chœur :
Tu fus longtemps l'effroi, sois l'amour de la terre,
Ô République des Français. (bis)
Que le chant des plaisirs succède aux cris de guerre !
La victoire a conquis la paix. (bis)
Un guerrier, un barde, un vieillard, une jeune fille :
Grand Dieu, c'est ta main qui dispense
La gloire et la vertu, bienfaits dignes du Ciel ;
La victoire descend de ton trône éternel,
Par toi la Liberté vint luire sur la France.
N'éteins pas, Dieu puissant, ses rayons précieux ;
Que d'âge en âge la patrie
Soit libre, puissante et chérie ;
Et que nos descendants bénissent leurs aïeux.
Le chœur :
Tu fus longtemps l'effroi, sois l'amour de la terre,
Ô République des Français. (bis)
Que le chant des plaisirs succède aux cris de guerre !
La victoire a conquis la paix. (bis)