Chant pour la fête de l'Agriculture

Année de composition

1796

Genre poétique

Description

Huitains d'octosyllabes en rimes croisées

Paratexte

Exécuté à la fête de l'Agriculture, le 28 juin 1796

Texte

Musique de Hyacinthe Jadin

Assez longtemps à l'imposture
L'orgueil dressa des monuments ;
Assez longtemps de la Nature
On oublia les vrais enfants.
Français, la Liberté nous crie :
Vengeons-les de ce froid dédain !
Fêtons, au nom de la patrie,
L'art qui nourrit le genre humain ! (bis)

Des maux qui désolent la terre
C'est le soutien consolateur ;
Et des blessures de la guerre
C'est le baume réparateur.
Noble travail, belle industrie,
Inspire un chant républicain !
Fêtons, au nom de la patrie,
L'art qui nourrit le genre humain ! (bis)

Approchez-vous, vieillards augustes !
Debout, jeunesse, à leur aspect !
Que les hommages les plus justes
Soient les garants d'un saint respect !
De la Liberté si chérie
L'arbre fut planté de leurs mains.
Fêtons, au nom de la patrie,
L'art qui nourrit le genre humain ! (bis)

Sur le sol de la République
Leurs fils ont planté le laurier ;
Pour la félicité publique
Ils y planteront l'olivier.
La paix, l'abondance chérie,
Diront ensemble ce refrain :
Fêtons, au nom de la patrie,
L'art qui nourrit le genre humain ! (bis)