Air : Air des Marseillais

Des Français l'auguste famille,
Le Pelletier vois les accords ;
À célébrer l'astre qui brille
Vois les plus sublimes transports. (bis)
Hélas ! Martyr c'est ta belle âme
Qui fait nos lugubres accens ;
Vois dans ces refrains, cet encens
De l'immortalité la flamme.
Vengeons, Français, vengeons d'honorables martyrs ;
Tyrans (bis), vous atteignez à vos derniers soupirs. (bis)

Vrai flambeau de philosophie,
Tu nous en laissas la clarté ;
Tu possédas dans ton génie
Le vœu de la divinité. (bis)
Tu voulus qu'au siècle où nous sommes
Les cœurs fussent tous vertueux.
Ami ! Ton code précieux
Va régénérer tous les hommes.
Vengeons, Français, vengeons d'honorables martyrs ;
Tyrans (bis), vous atteignez à vos derniers soupirs. (bis)

Tes derniers mots, dans notre histoire,
Planeront sur l'aile des tems ;
Tes mânes en paix dans la gloire
Goûteront toujours le printemps. (bis)
De vertus, ton âme enflammée
N'aimait, ne voulait que fleurir ;
Le genre humain veut te chérir
Au temple de la Renommée.
Vengeons, Français, vengeons d'honorables martyrs ;
Tyrans (bis), vous atteignez à vos derniers soupirs. (bis)

Guerre à tous les fédéralistes,
Exterminons-en les suppôts ;
Frappons, frappons les royalistes,
Ces tyrans de notre repos. (bis)
Le boutiquier qui assaisonne,
S'attire aussi notre fureur.
Frappons l'infâme accapareur,
Tout fripon qui nous empoisonne.
Vengeons, Français, vengeons d'honorables martyrs ;
Tyrans (bis), vous atteignez à vos derniers soupirs. (bis)

Du redoutable cimeterre,
Républicains, armons nos bras,
Purgeons, épouvantons la terre,
Tranchons, tranchons les scélérats. (bis)
Humains, une voix invisible
Dit que bientôt sur l'horizon,
On verra planer la Raison,
Un culte pur, indivisible.
Vengeons, Français, vengeons d'honorables martyrs ;
Tyrans (bis), vous atteignez à vos derniers soupirs. (bis)