Ardua quà cœlo montes Alvemia tollit,
Et Floro fanum quà posuere patres,
Aethereas hausiisse datum est mihi luminis auras,
Nec caruit nostrum nobilitate genus.
Crescebant vires ; Mavorti addicta juventus,
Mox tibi, Libertas, iota sacrata fuit.
Gallia regales rupit generosa calenas :
Non feret impune hoc ; tetra tyrannis ait.
Compos erit voti, dixi, nec nostra quiescet
Ante manus, quo me classica cunque vocent.
Itala bellantem tellus,Germanica vidit ;
Nec renui aequoreas nave secare plagas.
Te, Bonaparte, ducem nobis gens accola Nili
Mirata, ut juvenem, est, inclyta Pella, tuum.
Reddor ego patriae ; Italicus Gradivus in oras
Jam revocat ; vitae hic ultima meta manet.
Austriadum repuli, victuras poene, cohortes :
Sed mihi lethali frons fuit icta globo.
Num quererer fatum ? Lauro succrescit oliva :
Nomine Gallia ovat non inhonora meo.
Vix tamen octavum properabat claudere lustrum
Aetas : non annos pendere, at acta, decet.
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Ci-gît Desaix, guerrier justement regretté :
Près des monts du Cantal il avait pris naissance ;
Quoique noble, il servit toujours la liberté,
Et fut par sa valeur l'ornement de la France.
De l'État, en héros, il défendit les droits ;
L'Égypte et l'Italie attestent ses exploits.
Jeune il aima la gloire, et jeune il fut illustre.
Aux champs de Marengo, dans son huitième lustre,
La mort nous le ravit. Son trépas glorieux
Fait dire aux nations de sa gloire étonnées ;
Desaix est mort trop jeune, en comptant ses journées ;
Compte-t-on ses exploits ? Il était déjà vieux.
(traduction de l'Épitaphe latine de P.-H. Marron pour le général Desaix par Cuissy (de Tours))
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