Pierre-François-Joachim Henry La Rivière

Très peu de choses sont connues du passé pré-révolutionnaire d'Henry La Rivière, si ce n'est le fait qu'il était avocat à Falaise (Calvados) avant 1789.

Impliqué dès 1790 dans le mouvement révolutionnaire, Henry La Rivière fut à l'origine de la fondation de la Société des Jacobins de Falaise, tout en participant aux différentes assemblées électorales des années 1790-1791.
Élu à la Législative par le département du Calvados, il engagea des débats au sein de cette assemblée sur les questions militaires et religieuses. Favorable à l'entrée en guerre de la France et s'étant rapproché des Brissotins, il fut chargé avec d'autres de l'inventaire des papiers des Tuileries après la fuite de Louis XVI.
Réélu à la Convention nationale, Henry La Rivière s'abstint sur la culpabilité du ci-devant roi des Français, vota pour l'appel au peuple et contre la mort de Louis XVI. Décrété d'arrestation avec les autres Brissotins, il réussit à s'enfuir à Caen pour appeler à la révolte. Mis hors la loi, obligé de se cacher, il retrouva les bancs de la Convention suite à la réintégration des députés proscrits après le 9 Thermidor.
Devenu un adversaire des derniers Montagnards, Henry La Rivière demanda leur arrestation après les journées de Prairial an III et s'afficha comme un des chefs du groupe royaliste de Clichy.
Réélu par le Calvados aux Conseil des Cinq-Cents, il fut compris dans la liste des proscrits condamnés à la déportation après le coup d'État de fructidor an V. Obligé encore une fois de fuir, d'abord en Suisse puis en Angleterre, il devint, dans son exil, un agent du comte d'Artois.

Rentré en France en 1814 avec les Bourbons, Henry La Rivière fut promu avocat général de la Cour de cassation, puis en 1818 conseiller à la chambre civile de la Cour de cassation.
À l'avènement de la Monarchie de Juillet et suite à son refus de prêter serment d'allégeance à Louis-Philippe I, il prit à nouveau de l'exil, cette fois-ci pour l'Italie, pour ne revenir en France qu'en 1837 et y mourir l'année suivante.