Hymne à Jean-Jacques Rousseau
Auteur(s)
Mots-clés
Paratexte
Chanté au Panthéon, à la fête du 20 vendémiaire an III en l'honneur de Jean-Jacques Rousseau
Texte
Musique de Gossec
Les vieillards et les mères de famille :
Toi qui d'Émile et de Sophie
Dessinas les traits ingénus,
Qui de la nature avilie
Rétablis les droits méconnus ;
Éclaire nos fils et nos filles ;
Forme aux vertus leurs jeunes cœurs ;
Et rends heureuses nos familles
Par l'amour des lois et des mœurs.
Le chœur :
Ô Rousseau ! Modèle des sages,
Bienfaiteur de l'humanité,
D'un peuple fier et libre accepte les hommages ;
Et, du fond du tombeau, soutiens l'égalité.
Les représentants du peuple :
Ta main, de la terre captive
Brisant les fers longtemps sacrés,
De sa liberté primitive,
Trouva les titres égarés.
Le peuple s'armant de la foudre
Et de ce contrat solennel,
Sur les débris des rois en poudre,
A posé son trône éternel.
Le chœur :
Ô Rousseau ! etc…
Les enfants et les jeunes filles :
Tu délivras tous les esclaves ;
Tu flétris tous les oppresseurs ;
Par toi, sans chagrin, sans entraves ;
Nos premiers jours ont des douceurs.
De ceux dont tu pris la défense,
Reçois les vœux reconnaissants ;
Rousseau fut l'ami de l'enfance,
Il est chéri par les enfants.
Le chœur :
Ô Rousseau ! etc…
Les Genevois :
Tu vois près de ta cendre auguste
Tes amis, tes concitoyens ;
Philosophe sensible et juste,
Nos oppresseurs furent les tiens :
Et dans ta seconde patrie
Genève agitant son drapeau,
Genève, ta mère chérie,
Chante son fils, le bon Rousseau.
Le chœur :
Ô Rousseau ! etc…
Les jeunes gens :
Combats toujours la tyrannie,
Que fait trembler ton souvenir ;
La mort n'atteint pas ton génie,
Ce flambeau luit pour l'avenir,
Ses clartés pures et fécondes
Ont ranimé la terre en deuil,
Et la France, au nom des deux mondes,
Répand des fleurs sur ton cercueil.
Le chœur :
Ô Rousseau ! etc…