Hymne à l'Éternel

Auteur(s)

Année de composition

v. 1798-1799 (an VII)

Genre poétique

Description

Huitains en rimes plates

Paratexte

Texte

Musique de Devienne

Il flétrissait les fleurs du jardin de la vie,
Ce sophiste orgueilleux dont la doctrine impie,
Comme un jeu du hazard regardant l'univers,
Nous présentait les cieux déserts. (bis)
Le peuple a rejeté ce désolant système ;
Il porte ses pensées vers un Être suprême ;
Il proclame ce jour, il chante ses bienfaits :
Le Dieu de la Nature est le Dieu des Français. (bis)

Dieu puissant ! S'il fallait pour guider notre hommage,
S'il fallait nous frapper par quelque grande image,
Je n'aurais point recours aux prodiges des arts.
Le Ciel appelle nos regards ; (bis)
Inépuisable auteur de vie et de lumière,
Qu'il verse par torrents sur la Nature entière,
Le soleil seul pourrait nous rendre quelques traits
Du Dieu de la Nature et du Dieu des Français. (bis)

Mais en vain jusqu'à lui nous nous flattons d'atteindre.
On le défigura quand on voulut le peindre ;
C'est de là que naquit une foule d'erreurs,
Patrimoine des imposteurs. (bis)
C'est par là que l'on vit, par des cultes bizarres,
Tous les peuples divers, policés ou barbares,
Avilir leur encens, profaner les bienfaits
Du Dieu de la Nature et du Dieu des Français. (bis)

Dans nos affections il mit sa bienfaisance
Ah ! Quiconque eut un cœur croit à son existence !
Un Dieu seul peut donner ces sentiments si doux
Et des pères et des époux. (bis)
Amitié ! Tendre amour, qui charmez notre vie,
Intérêt tout puissant qu'inspire la patrie ;
Ô plaisirs ! Ô vertus ! Vous êtes des bienfaits
Du Dieu de la Nature et du Dieu des Français. (bis)

Mais c'est la Liberté, dont l'heureuse influence
De ces dons précieux accroît la jouissance ;
L'esclave, tourmenté d'inutiles désirs,
Avec ses droits perd ses plaisirs. (bis)
Pour notre Liberté pénétrés d'un saint zèle,
Jurons donc de combattre et de vaincre pour elle !
En tenant ce serment, méritons les bienfaits
Du Dieu de la Nature et du Dieu des Français. (bis)