Hymne sur l'immortalité de l'âme

Année de composition

1794

Genre poétique

Description

Quatrains alternant octosyllabes et alexandrins en rimes croisées

Paratexte

Texte

Quand je contemple la structure
De ce globe à la fois étonnant, enchanteur,
Sublime Auteur de la Nature !
Mon esprit est toujours d'accord avec mon cœur.

L'astre qui répand la lumière,
Jamais, jamais en vain ne peut frapper mes yeux,
Dès que ce flambeau nous éclaire,
Mes regards attentifs interrogent les cieux.

Un mouvement subit de l'âme
D'un heureux avenir alors vient me flatter,
Et l'espérance qui m'enflamme
Me donne des vertus pour mieux le mériter.

Qu'il est consolant de se dire :
Je renaîtrai pour vivre en l'éternel séjour
L'homme sage croit à l'empire
Où nous devons sans cesse aimer d'un pur amour.

Oh ! Combien il est méprisable
Le philosophe impie et qui croit au néant !
Il est un Dieu juste, adorable ;
L'esprit peut en douter, jamais le sentiment.

Croyons à la suprême essence,
À l'enivrant espoir de l'immortalité ;
Faisons tous des vœux pour la France,
Et mourons, s'il le faut, pour notre Liberté.