Inauguration des bustes de Marat et Lepelletier, faite à Versailles, le 10 ventôse l'an 2 de la République une et indivisible par la gendarmerie nationale

Auteur(s)

Année de composition

1794

Genre poétique

Description

Texte

Musique de Giroust

Scène guerrière

Récitatif :

Si Marat et Pelletier,
Si quelqu'un doit verser des larmes,
Ce n'est pas un guerrier !
Son cœur exempt d'alarmes,
Ne sait qu'envier les charmes
D'un trépas, sûr garant d'un immortel laurier.

(Cantabile)

Verser des pleurs touchant sur une auguste cendre,
Est un devoir sacré qui sied à la beauté ;
Mais un guerrier !… Un guerrier doit défendre
La cause de la Liberté.

S'il veut du souverain venger la majesté,
C'est du sang qu'il doit répandre
Sur la cendre
Des martyrs de la Liberté.

Air :

Mars est debout, Mars nous appelle !
La ligue trame sourdement :
Elle s'augmente, s'amoncelle
Et se grossit comme un torrent.
Malheur au fourbe gémissant
Qui parle de repos !… Qu'un Français se repose !
Point de trêve, marchons ; la paix qu'on nous propose
Est le calme d'un volcan.

Fières ombres ! Le peuple franc
Veut l'être encore… il s'y dispose.
Les phalanges qu'on nous oppose,
À nos yeux n'ont rien d'effrayant.

Vous imiter, vous venger dignement,
Exterminer jusqu'au dernier tyran,
C'est faire votre apothéose.

Mars est debout, Mars nous appelle !
La ligue trame sourdement :
Elle s'augmente, s'amoncelle
Et se grossit comme un torrent.
Malheur au fourbe gémissant
Qui parle de repos !… Qu'un Français se repose !
Point de trêve, marchons ; la paix qu'on nous propose
Est le calme d'un volcan.

 
 

Sources

BNF, Ye 48331.