Alerte (L')
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Musique
Paratexte
Texte
Et vite ! Et vite ! Arrêtez ! Arrêtez,
Criait-on d'un troisième étage !
Et vite au champ les gens du voisinage,
Sont accourus de tous côtés.
De ma fenêtre, et les sens agités,
J'examinais chaque visage,
Pour savoir le sujet de ces cris répétés.
On court, on court : j'avance, je regarde ;
Chaque instant double mon effroi ;
Déjà je m'étonne, à part moi,
Qu'on ne fait pas venir la garde.
On crie enfin : le voilà ! Le voilà !
Je ne vois rien de tout cela.
Est-ce un voleur, ou quelque aristocrate ?
Est-ce un agent de Pitt et de Cobourg,
Un jacobin de secte scélérate,
Qui vient peut-être agiter ce faubourg ?
Il est entré dans cette allée !
Fermez la cave, et barrez l'escalier,
Crie une femme échevelée !
Et l'on s'y jette par millier.
Un grand quart d'heure a duré ce vacarme.
Au beau milieu de ce monde attroupé,
Et dans les mains d'un gros gendarme,
Je vois, je vois enfin, le coupable attrapé,
Qui me causait si vive alarme ;
C'est un serin qui s'était échappé.