Bataille de Fleurus (La)

Auteur(s)

Année de composition

1794

Genre poétique

Description

Dizains d'octosyllabes terminés par deux alexandrins

Paratexte

Couplets chantés au Théâtre des Arts, par Chéron, le jour de la nouvelle de cette victoire, 12 messidor

Texte

Air : Air des Marseillais

Contre nous des rois en délire,
En vain l'étendard fut levé :
Partout le despotisme expire,
Et notre pays est sauvé !
Vils ennemis, tyrans perfides,
Tous vos efforts sont superflus :
Nous avons, aux champs de Fleurus,
Puni vos complots homicides.
Aux armes, citoyens ! Ne nous reposons pas !
Marchons ! Préparons-nous à de nouveaux combats !

Sur la cime des Pyrénées
Nous avons vengé nos revers :
Déjà nos armes fortunées
Ont triomphé sur les deux mers.
Du Nord la cohorte sauvage,
Les Anglais, lâches assassins,
Et les Vandales, les Germains
Ont éprouvé notre courage.
Aux armes, citoyens ! Ne nous reposons pas !
Marchons ! Préparons-nous à de nouveaux combats !

Remplis d'une mâle assurance,
Marchons en vrais républicains ;
Songeons que du sort de la France,
Dépend le destin des humains.
En vain contre nos lois sublimes,
Tous les rois sont coalisés :
Bientôt sur leurs trônes brisés,
Les peuples puniront leurs crimes.
Aux armes, citoyens ! Ne nous reposons pas !
Marchons ! Préparons-nous à de nouveaux combats !

 
 

Sources

Almanach des Muses pour l'an III de la République, ou Choix des poésies fugitives de 1794, Paris, Louis, an III, p. 141-142.