Bouquet d'un Garde national à sa mère

Auteur(s)

Année de composition

1792-1793 (an I)

Genre poétique

Description

Dizains en rimes plates

Mots-clés

Paratexte

Texte

Air : Que le Sultan Saladin

Qu'au nom de la Nation,
Une touchante union,
Bannisse au loin la discorde,
Que chacun de nous s'accorde,
Pour s'écrier en refrain :
C'est bien,
Très bien,
Heureux jour, heureux lien !
Mais du moins après la Patrie,
Chantons Marie. (bis)

Amour & fidélité,
Concorde & fraternité :
Oui, dans le fond de nos âmes,
L'autre jour nous vous jurâmes,
Le plus scrupuleux maintien ;
C'est bien,
Très bien,
Heureux jour, heureux lien !
Mais du moins après la Patrie,
Chantons Marie. (bis)

Pour être ici tous présens,
Tes amis & tes enfans,
N'ont pas besoin qu'on décrète,
Que tel jour sera ta fête ;
Le cœur parle & chacun vient ;
C'est bien,
Très bien,
Heureux jour, heureux lien !
Mais du moins après la Patrie,
Chantons Marie. (bis)

À l'abri des noirs projets,
Nos armes sont des bouquets,
Et nos cœurs sont la bannière,
Nos vœux la troupe légère
Que partage un ciel serein ;
C'est bien,
Très bien,
Heureux jour, heureux lien !
Mais du moins après la Patrie,
Chantons Marie. (bis)

Guidé par le sentiment,
Prononçons notre serment ;
Nous jurons, tendre Marie,
De t'aimer toute la vie ;
Bénissants notre destin ;
C'est bien,
Très bien,
Heureux jour, heureux lien !
Mais du moins après la Patrie,
Chantons Marie. (bis)

 
 

Sources

Almanach des Grâces pour l'année 1793, Paris, Cailleau et Fils, an I, p. 201-202.