Chat (Le)
Auteur(s)
Mots-clés
Musique
Paratexte
Texte
Un chat par la faim tourmenté,
Restant en embuscade et ne pouvant rien prendre,
Maudissait du soleil la fatale clarté.
« – Ô nuit, s'écriait-il, dans ton obscurité,
Les rats ne sauraient se défendre :
Combien je te préfère aux plus beaux jours d'été ! »
Notre chat avec vous a quelque ressemblance,
Messieurs les Jacobins ; vous me comprenez bien ;
Vous prolongiez la nuit pour mieux piller la France :
Mais voici le grand jour, vous ne prendrez plus rien.
Sources
Almanach des Muses pour l'an IV de la République française, ou Choix des poésies fugitives de 1795, Paris, Louis, an IV, p. 114.