Cocarde nationale, à Mademoiselle D... qui m'avait fait présent d'une cocarde de ruban aux trois couleurs de la Nation (La)

Auteur(s)

Année de composition

1790

Genre poétique

Description

Huitains d'octosyllabes en rimes croisées

Mots-clés

Musique

Paratexte

Texte

Air : On compterait les diamants

Le joli don que tu me fais,
Le nœud dont ta main me décore ;
Ah ! Qu'il aura pour moi d'attraits !
Il vient de celle que j'adore.
Mais lorsque de la liberté,
Chacun le reçoit comme un gage,
Ce ruban par toi présenté,
Est le signal de l'esclavage. (bis)

Que je voudrais subir tes loix !
Rien n'est si doux que ton empire ;
En obéissant à ta voix ;
Mon cœur ferait ce qu'il désire.
Que chacun suive avec ardeur
Les drapeaux d'une vaine gloire !
Pour moi ce n'est que sur ton cœur,
Que je désire une victoire. (bis)

Que ce ruban offre à mes yeux
Des couleurs un heureux emblème !
Oui, ce tissu si précieux
Fut travaillé par l'Amour même ;
Le rouge annonce mon ardeur !
Le blanc peint bien ton innocence !
Et le bleuLe Bleu, couleur du parfait Amour, que j'ai cru rendre par le vers ci-dessus offre de mon cœur,
Et la tendresse & la constance ! (bis)

 
 

Sources

Almanach des Grâces pour l'année 1791, Paris, Cailleau et Fils, 1790, p. 245-246.