Couplets aux jeunes citoyens de l'École de Mars
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Air : de l'Hymne de la patrie
Ô vous que la patrie appelle,
Et fait voler au champ d'honneur,
Jeunesse, jeunesse fidelle,
Que votre destin est flatteur. (bis)
Les jeux d'une enfance volage
Ont pour vous d'impuissans appas ;
Dans de plus glorieux combats
Portez votre naissant courage.
La trompette a sonné : fuyez vils conquérans.
Tremblez (bis) le dernier coup va frapper les tirans.
De la fureur et du caprice
On ne suit point icy les loix.
On n'y verra plus l'artifice
Du talent usurper les droits. (bis)
Dans les campagnes de Bellone,
La gloire est le prix des sueurs ;
Elle fait payer aux vainqueurs
Chaque pâture qu'on y moissonne.
La trompette a sonné : fuyez vils conquérans.
Tremblez (bis) le dernier coup va frapper les tirans.
Vos mains, quoiqu'encore novices,
Des rois repousseront les traits.
La liberté fait vos délices,
Quel aiguillon pour des Français ! (bis)
Du feu de la solide gloire
Vos cœurs sont ardemment épris.
Venez voir tous vos noms inscrits
Aux murs du temple de mémoire.
La trompette a sonné : fuyez vils conquérans.
Tremblez (bis) le dernier coup va frapper les tirans.
Qu'il est beau de parer sa tête
Des lauriers qu'aux nobles travaux
Prépare une illustre conquête
Sur de redoutables rivaux. (bis)
Un père alors, dans l'allégresse,
D'un fils couronné sous ses yeux
Baizera le front victorieux
De pleurs de joie et de tendresse.
La trompette a sonné : fuyez vils conquérans.
Tremblez (bis) le dernier coup va frapper les tirans.
Point de secte qui nous opprime,
Le peuple français n'en craint plus.
De l'Égalité le régime
Est consacré par les vertus. (bis)
Sous l'humble toit de sa chaumière,
Le faible sera protégé,
Le pauvre sera soulagé
Du poids d'une injuste misère.
La trompette a sonné : fuyez vils conquérans.
Tremblez (bis) le dernier coup va frapper les tirans.