Couplets sur la paix

Auteur(s)

Année de composition

1801

Genre poétique

Description

Huitains en rimes croiséees

Mots-clés

Paratexte

Texte

Nos légions triomphantes,
Nous l'ont conquise la paix
Leurs victoires relatentes
En assurrent les bienfaits,
Malgrès la neige et la foudre
Du salpêtre furieux
Et les ont réduits en poudre
Tout obstacle au don des cieux.

L'Inn pleuroit sa défaitte,
Le Danuble étoit dompté
L'aigle même en sa retraite
N'étoit plus en sûreté
Ses forteresses rasées
Ou bien en notre pouvoir
Ses légions terasées
Ne lui laissoient plus d'espoir.

Le branlement de son trône
Le malheur de ses sujets
L'intimide, l'aiguillone
Elle demande la paix.
Le soleil qui dans la guerre
Ne respiroit que ce bien
Souscrit aux vœux salutaires
Qui vraiment étoit le sien.

Le lion de la Tamise
Qui par le moyen de l'or,
Encourageoit l'entreprise,
Faite d'un commun accord
Rugit de honte et de rage
Voyant le soleil vainqueur
Plus brillant après l'orage,
Déployer plus de vigueur !

Mais cet astre plain de charmes
Se resouviendra toujours
Qu'il ne doit darder ses flames
Durant son paisible court
Que pour échauffer la terre
L'éclairer de ses rayons
Être aux humains salutaire,
Non pour brûler leurs sillons.

Quoique l'aigle ait la puissance
De bien fixer le soleil
C'est dans elle une imprudence
De s'en croire le pareil,
De provoquer, de combattre
Un astre si bienfaisant
De s'efforcer de rabattre
Et de le mettre au néant.

L'aigle eut ce peu de sagesse,
Mais l'astre plus près des cieux
Compatit à sa foiblesse
Loin d'en être furieux
Il couronne avec noblesse
Ses avances pour la paix.
Livrons-nous à l'alégresse
Chantons l'astre et ses bienfaits.

Ce soleil de bienfaisance
De justice, d'équité,
De (?), de science
De valeur, d'activité
France ma chère patrie
Qu'il doit t'être prétieux
Les cieux veillent sur sa vie
Pour le bonheur de ces lieux.

Trois astres bien salutaires
Combattans sous le soleil
Ont déployé leurs lumières
Un courage non pareil
Ont opéré des prodiges
En tout genre de valeur
Nos soldats sur leurs vestiges
Nous ont conquis le bonheur.

François il faut reconnoître
Ces héros nos défenseurs
Pour faire notre bien être
Et terminer nos malheurs
Ils ont souffert mille peines
Affronté mille trépas,
Le sang coula de leurs veines
Ne soyons pas des ingrats.

 
 

Sources

AN, F17 1026.