Éloge du clergé
Texte
Air : Dirai-je mon confiteor ?
Ô vous ministres du clergé,
Pleins de la divine science !
Ce temps heureux est bien changé ;
Vous paroissez tous en démence : (bis)
Pauvres esprits, (bis) je vous plains bien !
Tous vos efforts ne feront rien. (bis)
En vain vous vous concerterez
Pour mettre le désordre en France,
Jamais vous n'y réussirez ;
On connaît votre manigance : (bis)
Vos beaux sermons, (bis) vos mandemens
Ne changent point nos sentimens. (bis)
Vous aimez l'or, on le voit bien ;
C'est le Dieu qui nourrit votre âme ;
Ce n'est pas le Dieu du chrétien
Qui vous inspire et vous enflamme ; (bis)
Mais des plaisirs (bis) l'avidité,
Voilà votre divinité. (bis)
Employer la religion
Pour voiler toute leur menée ;
User de la confession
Pour faire haïr l'assemblée, (bis)
Sont des moyens (bis) bien glorieux,
Dignes des ministres des Cieux. (bis)
C'est ainsi qu'ils savent prêcher
Cette sainte et douce morale ;
C'est dans leurs mœurs qu'il faut chercher,
Non pas le bien, mais le scandale : (bis)
S'ils sont méchans, (bis) ils ont bien tort ;
Méprisons-les jusqu'à la mort. (bis)
Ne croyez point ces imposteurs ;
Ils ne cherchent qu'à vous séduire,
Vous induire dans des erreurs,
Pour conserver leur riche empire : (bis)
Être réduits (bis) à leur devoir,
N'étoit pas ce qu'ils croyoient voir. (bis)
L'abbé Maury n'est pas adroit,
Avec toute son éloquence :
Oui, plaider contre le bon droit,
C'est mal employer sa science : (bis)
Mais ce rusé (bis) aura pour prix,
Le plus grand de tous nos mépris. (bis)
Pleins de respect pour la vertu,
Distinguons bien ces belles âmes,
Qui noblement ont combattu
Des monstres vomissant des flammes. (bis)
Sages pasteurs, (bis) la vérité
Vous promet l'immortalité. (bis)
Nos Députés, pleins d'équité
Veulent le bonheur de la France,
En nous rendant la liberté,
Ils nous donnent une existence : (bis)
Soutenons tous (bis) la juste loi,
Et chérissons notre bon roi. (bis)