Air : Quand le bien-aimé reviendra

Arbitre unique de nos jours,
Toi dont nous tenons l'existence ;
Sur toi nous fondons nos secours,
Protège-nous par ta présence.
Soit nous propice, Être suprême,
Hélas ! Hélas !
Liberté, paix ou le trépas. (bis)

Les globes et tous les élémens,
Les oiseaux et leur doux ouvrage ;
Les prés, les moissons, les torrens,
Tout ici bas est ton ouvrage.
Soit nous propice, Être suprême,
Hélas ! Hélas !
Liberté, paix ou le trépas. (bis)

Le François brave et généreux
Trouvant sa chaîne trop pesante,
Par ton aide en brisa les nœuds,
Sauva l'humanité souffrante.
Soit nous propice, Être suprême,
Hélas ! Hélas !
Liberté, paix ou le trépas. (bis)

Ah Ciel ! Pour prix de nos bienfaits,
Que voyons-nous ?… Partout la guerre ;
De notre sang, par leurs forfaits,
Des tyrans inondent la terre.
Soit nous propice, Être suprême,
Hélas ! Hélas !
Liberté, paix ou le trépas. (bis)

De ces monarques forcenés
Nous bravons la rage impuissante ;
De leurs sujets nos amis nés
Nous plaignons la fin alarmante.
Soit nous propice, Être suprême,
Hélas ! Hélas !
Liberté, paix ou le trépas. (bis)

Aux attraits de la Liberté
Succomberait le despotisme ;
L'arbre de la fraternité
Serait brûlé !… Plus de civisme !…
Soit nous propice, Être suprême,
Hélas ! Hélas !
Liberté, paix ou le trépas. (bis)