Louis-Sébastien Mercier

Attiré par le théâtre et la poésie, Mercier noua une amitié avec Crébillon fils qui l'introduisit dans le monde des lettres.
Auteur d'une riche et diverse production littéraire dont ressortent surtout L'An 2440, rêve s'il en fut jamais (1770) et le Tableau de Paris (1781).

Entré en révolution par le journalisme, Mercier collabora à La Sentinelle de Louvet, futur député girondin, et fonda avec Carra, autre futur député girondin, le journal Annales patriotiques et littéraires en 1789.
Il fut également membre de l'organe de réflexion politique du Cercle social.
Ses accointances avec le milieu politico-littéraire de la Révolution le conduisirent à se présenter et à être élu député à la Convention pour le département de Seine-et-Oise. Au sein de cette assemblée, il siégea parmi la Gironde et notamment aussi au Comité d'Instruction publique.
Se révoltant contre l'arrestation de ses collègues girondins en mai-juin 1793, il fut décrété d'arrestation et incarcéré à la prison de la Force, avant de rejoindre les bancs de la Convention nationale le 18 frimaire an III (8 décembre 1794).
Membre de l'Institut national, il siégea avec les Idéologues et fut élu par le département du Nord au Conseil des Cinq-Cents.
Il fit paraître une suite à l'un des ouvrages qui avaient fait sa renommée littéraire, Le Nouveau Paris (an VII).

Devenu finalement professeur d'histoire à l'École normale, Mercier resta un fervent républicain opposé, bien que de manière non frontale, à l'Empire napoléonien.