Père de famille rendu à la liberté (Le)

Auteur(s)

Année de composition

1794

Genre poétique

Description

Huitains d'octosyllabes en rimes embrassées

Paratexte

Romance patriotique

Texte

Air : Comment goûter quelque repos

Le Ciel a puni les tyrans ;
Enfin il a brisé nos chaînes :
Il me fait oublier mes peines
Entre les bras de mes enfans.
Gages chéris de ma tendresse,
Ah ! Pressez-moi tous sur vos cœurs !
Nos yeux versent encor des pleurs,
Mais des pleurs de joie et d'ivresse.

Dévoré par de long ennuis,
Loin de vous et de votre mère,
Je savais souffrir ma misère ;
Mais je pleurais sur mon pays.
Pourquoi, d'une plainte inutile,
Aurais-je troublé mon repos ?
L'espérance adoucit mes maux,
Un cœur pur est toujours tranquille.

Sénat auguste, généreux,
Notre bonheur est ton ouvrage ;
Et nous t'offrons le simple hommage
De notre amour et de nos vœux !
Du fer sacré de la vengeance
Si la justice arma ta main,
Elle fit de toi le soutien
Du malheur et de l'innocence.

 
 

Sources