Regrets d'un jeune enfant aux citoyens volontaires partant contre les rebelles de la Vendée

Auteur(s)

Année de composition

1793

Genre poétique

Description

Mots-clés

Musique

Paratexte

Texte

Jeunes guerriers, soutiens de notre empire,
Vous qu'irrite un moindre revers,
Au gré de vos vœux les plus chers,
Quel beau jour s'empresse de luire !
Sûrs de vaincre partout où votre noble ardeur.
Emportera vos phalanges guerrières,
Vous frapperez ces soldats mercenaires,
Qu'un zèle impie, hélas ! Qu'un faux honneur,
Ont saintement armés contre leurs frères.
Vengeurs des droits humains, que vos destins sont beaux !
Grand Dieu ! Quand mon ardeur, accusant ma faiblesse,
S'indigne d'un honteux repos,
Que ne puis-je en ce jour, partageant vos travaux,
Signaler comme vous ma fureur vengeresse !
Oui, dans ces champs que doit illustrer votre nom,
Dans ces champs déjà teints du vil sang des rebelles,
Oui, j'irais, détestant leurs erreurs criminelles,
Construire à la sainte raison
Un temple toujours plein de sectateurs fidèles,
Nés pour de plus nobles exploits,
Ce n'est point la cause des rois
Qui vous fait aujourd'hui voler à la victoire !
Pères, c'est pour vos fils, sages, c'est pour vos droits
Que vous allez tous vaincre, ou mourir avec gloire.

 
 

Sources

Almanach des Muses de 1794, ou Choix des poésies fugitives de 1793, Paris, Delalain, an II, p. 51-52.