Romance sur la mort de Bara, jeune républicain de onze ans massacré par les brigands de la Vendée

Auteur(s)

Année de composition

1794

Genre poétique

Description

Huitains d'octosyllabes en rimes embrassées

Musique

Paratexte

Texte

Air : Comment goûter quelque repos

Cœurs sensibles et généreux,
Braves soutiens de la patrie,
Mêlez à ma voix attendrie,
Vos chants ; vos soupirs douloureux ;
Barra, dans un âge encor tendre,
Est mort avec nos défenseurs ;
Son ombre a des droits à nos pleurs,
Laissons-les couler sur sa cendre. (bis)

La main qui creusa son tombeau,
À peine au matin de la vie,
D'un laurier vainqueur de l'envie,
Couvrit à jamais son berceau.
Moissonné par la rage impie
Des vils esclaves des tyrans,
Il n'a vécu que deux instans.
Et tous les deux pour la patrie. (bis)

Ô vous, ses amis, ses vengeurs,
Enfans qui croissez pour la gloire !
C'est peu d'honorer sa mémoire
Par des regrets et par des pleurs.
Ah ! Si des palmes immortelles
Couronnent son front radieux,
Songez qu'un trépas glorieux
Peut en mériter d'aussi belles. (bis)

 
 

Sources