Serment de la Confédération du 14 juillet 1790 (Le)

Année de composition

1790

Genre poétique

Description

Huitains d'heptasyllabes en rimes croisées

Texte

Air : Ce mouchoir, belle Raimonde

Citoyens que rien n'arrête
Dans le cours de vos exploits ;
Quand votre bonheur s'apprête,
Prêtez l'oreille à ma voix ;
Rempli d'une noble audace,
Fier de ma témérité ;
Dédaignant faveurs et place
Je chante la liberté.

En vain l'aristocratie
De son venin malfaisant
Voudrait perdre la patrie :
Ses efforts sont impuissans.
Amis, citoyens, nos frères
Vengeurs de la liberté ;
Puissions-nous purger la terre
De ce monstre détesté.

Au roi :

Roi chéri que je révère
Digne objet de notre amour,
Permets qu'un peuple de frères
T'offrent leurs vœux tour à tour.
De cette union parfaite
Naît la douce égalité,
Et chacun de nous répète :
Vivons pour la liberté !

À nos députés :

Ô vous, dieux de la patrie !
Bienfaisans législateurs,
De la loi presque flétrie
Puissans régénérateurs ;
Par votre zèle intrépide
L'homme a recouvré ses droits,
Et la vertu qui vous guide
Fait l'honneur du nom français.

Serment civique :

Jurons tous d'être fidèles
Aux lois, à la Nation ;
Au roi qui règne par elles,
À la constitution ;
Qu'enfin notre espoir se fonde
Et que notre liberté,
Donnant un exemple au monde,
Passe à la postérité.