O Dea già figlia di virtù che aggiunge,
Duo gran contrarj independenza e leggi.
Tu che da miei primi anni il cor mi pungi
E mia vita e miei studi arbitra reggi.
Tu suora di giustizia or ten disgiungi ;
Relligion, già baze tua, dileggi ;
Tu da ogni tetto ed auro e pianto emungi,
E tempio or qui contaminato eleggi ?
Ah no la diva mia del tebro diva,
Del tamigi e di Sparta, ai Galli ignota,
Di Senna mai neppur vide la riva.
Licenza è questa alla lisciata gota
Ben la raviso, e d'ogni pudor priva
Volger s'affretta la sua breve ruota.
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Liberté que mon cœur adora dès l'enfance,
Qui réglais ma conduite et dictais mes écrits,
Amour sacré de l'ordre et de l'indépendance,
As-tu brisé les nœuds qui faisaient tout ton prix ?
Eh ! Quoi j'ai vu les pleurs signaler ta présence ?
Le sang de l'honnête homme arroser tes lambris ?
Tu détruis la morale !… Elle était ta défense !
La Justice est ta sœur !… Et tu fais des proscrits !
Non, non, la déité dont mon âme est éprise,
Visita l'Eurotas, le Tibre et la Tamise ;
Mais fuit la Seine impure, et rougit des Français.
Ces haillons chargés d'or sont ceux de la Licence ;
Son tourbillon rapide entraînera la France
Et lui rendra ses fers, pour prix de ses excès.
(Traduction de Joseph Villetard)
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