Air : L'Amour est un enfant trompeur

Las de ne suivre dans les Cieux
Qu'une étiquette austère,
Des Grâces le trio joyeux
Descend, vient sur la terre ;
Et libre d'un joug ennuyeux,
Il s'en va parcourant les lieux,
Que-la Sagesse éclaire. (bis)

Il s'arrête dans Albion ;
Mais, dans son voisinage,
Il trouve une autre nation
Et plus gaie & plus sage,
Qui, de tous côtés, s'empressant
Autour de cet essaim brillant,
Venait lui rendre hommage. (bis)

De sa récente liberté
Consacrant la conquête,
Une auguste simplicité
Fait les frais de la fête.
Le trio, par elle invité,
Pendant cette solemnité,
Veut bien être à sa tête. (bis)

Sur un tertre émaillé de fleurs,
Dans une plaine immense,
La Déïté de tous les cœurs
Faisait sa résidence ;
Là, par les Grâces présenté,
Un peuple innombrable, enchanté,
Exalte sa puissance. (bis)

L'heureux trio, dans ce moment,
De la plus douce ivresse,
L'adore, & fait le beau serment
De l'adorer sans cesse ;
Et ce bon Peuple, en l'imitant,
Termine ce tableau charmant
Par des chants d'allégresse. (bis)

Envoi :

Français, de qui l'aménité
Fixe chez vous les Grâces,
De votre aimable Liberté
Suivez toujours les traces ;
Le bonheur qu'elle apportera
Un jour vous dédommagera
De toutes vos disgrâces. (bis)