Pierre Villiers

Capitaine au 3^e régiment de dragons.

Secrétaire particulier du député du Tiers Robespierre pendant quelques mois de 1790, Villiers pencha ensuite dans la Contre-Révolution à partir de 1792, restant fidèle à la monarchie et étant même blessé le 10 août 1792 lors de la prise des Tuileries qu'il défendait. Il composa ainsi Le Portefeuille d'un chouan (1796), mélange de pièces satiriques contre-révolutionnaires en vers et en prose.
Condamné à la déportation à la suite du coup d'État du 18 fructidor an V, il échappa toutefois à la proscription et dut se cacher.

Villiers ne réapparut qu'au lendemain de Brumaire an VIII.
Auteur de mémoires et d'anecdotes sous le titre Souvenirs d'un déporté, pour servir aux historiens, aux romanciers, aux compilateurs d'ana, aux folliculaires, aux journalistes, aux feseurs de tragédies, des comédies, de vaudevilles, de drames, de mélodrames et de pantomimes dialoguées (an X), Villiers continua également, sous l'Empire et la Restauration, la composition dramatique, parfois seul, parfois en collaboration, notamment avec Armand Gouffé.
Sous la Monarchie de Juillet, on conserve de lui des poèmes à la gloire du pouvoir comme Au Roi (1837) ou Les deux Philippe : le premier apôtre et le premier roi des Français (1835).