Louis-Jules Mancini-Mazarini (de Nivernais)

À la suite d'une éducation soignée, le duc de Nivernais pratiqua un temps les belles-lettres, ce qui lui permit en 1742 d'être élu à l'Académie française et d'entrer également à l'Académie des inscriptions et belles-lettres.
À côté de ces reconnaissances intellectuelles et académiques, le duc se vit nommer ambassadeur à Rome en 1748, à Berlin en 1756 et à Londres en 1762, où il participa aux négociations devant mener au traité de Paris clôturant la guerre de Sept Ans.
La réussite de ses ambassades le conduisit à devenir ministre d'État de Louis XVI en 1787, poste qu'il occupait encore en 1789.

Avec l'abolition des titres nobiliaires par les révolutionnaires, l'amputant d'une partie considérable de ses revenus, Mancini-Mazarini s'adonna alors frénétiquement à l'écriture, enchaînant traductions, poèmes élégiaques et surtout fables.
Emprisonné sous la Terreur à la prison des Carmes, il échappa à la guillotine. Cela lui permit en 1796 de publier ses œuvres avant de décéder deux ans plus tard.