Sylvain Maréchal

Bibliothécaire au collège Mazarin, après avoir été avocat, Maréchal se fit également connaître par des pastorales, avant de composer une poésie plus philosophique le conduisant à affirmer des thèses sur l'athéisme et le libre arbitre.
Son Almanach des honnêtes gens (1788) lui attira les foudres de la censure et le mena en prison.

Enthousiasmé par la Révolution, Maréchal se lança dans l'aventure journalistique avec Le Tonneau de Diogène (1790), écrivit aussi des articles dans le Bulletin des Amis de la Vérité de son ami Bonneville et dans Les Révolutions de Paris de Prudhomme. Puis il composa des pièces en vers et de théâtre pour défendre les idéaux nouveaux, dont son célèbre Jugement dernier des rois (1793), ainsi qu'un opéra en un acte, La Fête de la Raison (1793), sur une musique de Grétry.
Sous le Directoire, il participa à la Conjuration des Égaux, étant à l'origine de la rédaction du Manifeste des Égaux. Étonnamment, il ne fut pas inquiété par les autorités contrairement aux autres conjurés et se retira à Montrouge où il décéda peu avant l'Empire.