Ode à l'Être suprême
Mots-clés
Paratexte
Texte
Musique de Dalayrac
Suprême auteur de la Nature,
Pour t'aimer tu fis les mortels.
En vain l'erreur et l'imposture
Veulent détruire tes autels.
Dans le cœur de l'être qui pense
Le sentiment de ta présence
Naît et s'accroît par les bienfaits.
L'athée en vain cherche à l'étreindre
Son souffle impur n'a pu l'éteindre,
Il vit pour mourir jamais. (bis)
Et toi de qui l'âme égarée
Dans le hasard seul met sa foi,
Vois des cieux la voûte azurée
Se déployer autour de toi :
Vois dans leur course régulière
Ces globes, sources de lumière.
Toujours roulans, toujours en feu !
Vois les saisons, vois la Nature,
Et, si ton cœur n'est pas parjure,
Diras-tu qu'il n'est pas un Dieu ? (bis)
Dieu protecteur de ma patrie,
Tu fis les peuples, non les rois.
C'est en vain que leur ligue impie
Veut nous dicter d'affreuses lois.
Nous ne voulons que toi pour maître ;
L'homme juste sera ton prêtre ;
Dans nos cœurs seront tes autels.
Dégagés de l'idolâtrie,
Nous prouverons à qui t'oublie
Qu'il est un Dieu pour les mortels. (bis)