Ode sur le 18 fructidor

Auteur(s)

Année de composition

1798

Genre poétique

Description

Paratexte

Texte

Musique de Cherubini

Ô jour d'éternelle mémoire,
Où de la trame la plus noire
Tous les fils rompus à la fois
Montrèrent à nu l'art perfide
Et l'hypocrisie homicide
Des lâches vendus à des rois !

Cessez de troubler nos rivages,
Cruels ennemis des Français !
N'espérez plus former de complots ni d'orages !
Nous aurons malgré vous le bonheur et la paix. (bis)

Leur bouche affectait l'indulgence ;
Ils n'invoquaient que la clémence,
La justice et l'humanité.
Mais dans leurs cœurs, l'affreuse rage
Chaque jour prescrit le carnage
Des amis de l'égalité.

Cessez de troubler nos rivages,
Cruels ennemis des Français !
N'espérez plus former de complots ni d'orages !
Nous aurons malgré vous le bonheur et la paix. (bis)

Méditant leurs complots funèbres,
Ils se glissent dans les ténèbres.
Ils croyaient tromper nos regards,
Quand soudain la foudre rapide,
Dans leur main de meurtres avide,
Atteint et brise leurs poignards.

Cessez de troubler nos rivages,
Cruels ennemis des Français !
N'espérez plus former de complots ni d'orages !
Nous aurons malgré vous le bonheur et la paix. (bis)

L'étranger dans sa folle joie,
Déjà souriant à sa proie,
Crut nous tenir enveloppés.
Où sont tous ses vils émissaires,
Tous ses écrivains mercenaires ?
Un seul jour les a dissipés.

Cessez de troubler nos rivages,
Cruels ennemis des Français !
N'espérez plus former de complots ni d'orages !
Nous aurons malgré vous le bonheur et la paix. (bis)

Ce jour a trompé leur furie.
Qu'ils aillent, loin de leur patrie,
Aux longs remords s'abandonner.
Ce qu'ils s'efforçaient de paraître,
Les républicains ont su l'être.
Ils ont su vaincre et pardonner.

Cessez de troubler nos rivages,
Cruels ennemis des Français !
N'espérez plus former de complots ni d'orages !
Nous aurons malgré vous le bonheur et la paix. (bis)