Palinodie ou réplique, à la Parodie insérée à la page 47 de l'« AImanach des Grâces » de 1789, adressée à l'éditeur

Auteur(s)

Année de composition

1790

Genre poétique

Description

Quatrains de décasyllabes en rimes embrassées

Paratexte

Texte

Air : Je suis Lindor

Grâce au Décret du Sénat de la France,
Comtes, marquis, barons & chevaliers,
Entrent en lice avec les roturiers,
N'ont plus sur eux aucune préséance.

C'est sans regret que je le sacrifie
Ce titre vain dont j'étais revêtu,
Pour ne devoir qu'à ma seule vertu
Le doux accueil de ma chère Patrie.

Ce n'est donc plus par le rang que l'on brille.
Les dignités ne sont plus de saison ;
L'Égalité met tout à l'unisson,
Et de l'État ne fait qu'une famille.

Aux Grâces :

Vous, qui plaisez sans art & sans parure,
Si mon erreur fut d'ignorer vos loix,
En vous offrant un front simple & bourgeois,
Mon cœur soumis la condamne & l'abjure.

Envoi :

Monsieur Cailleau, retranchez, je vous prie,
De notre nom tous les titres d'honneur,
Et soyez sûr que c'est de très-bon cœur
Que j'ai chanté notre Palinodie.

 
 

Sources

Almanach des Grâces pour l'année 1791, Paris, Cailleau et Fils, 1790, p. 79-80.