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Théophile Conrad Pfeffel

Surnom : Le La Fontaine alsacien
Sexe : Homme
Année et lieu de naissance : 1736 (Colmar)
Année et lieu de décès : 1809 (Colmar)
Titre :

Famille

Fils de Jean Conrad Pfeffel (?-1738), lui-même fils cadet d'un pasteur du margraviat de Hochberg dans le Bade-Wurtemberg et jurisconsulte auprès du roi de France puis du conseil souverain d'Alsace.

Formation / Études

Études au gymnase de Colmar, puis à l'université de Halle auprès du philosophe Christian Wolff (1679-1754).

Parcours / Carrière

Description

Ayant perdu totalement la vue en 1759, Pfeffel fut conduit à renoncer à une carrière diplomatique pour se consacrer aux lettres. Ainsi en 1764, il rédigea et fit paraître un recueil des meilleurs morceaux traduits des auteurs classiques de toute l'Europe dans un souci de diffusion des savoirs propres à l'Aufklärung.
Puis en 1773, il ouvrit à Colmar de son École militaire pour les enfants de la noblesse protestante locale (alors que les enfants des nobles protestants jusqu'à la Révolution n'étaient pas admis à l'École militaire de Paris). Cette académie militaire basait son enseignement sur les principes pédagogiques de Basedow et offrait un large éventail de cours allant de la statistique au droit naturel. Cette spécificité explique le large succès rencontré par l'école et par son fondateur à travers l'Europe[1].

 

  1. ^ cf BONIN Serge, JULIA Dominique, LANGLOIS Claude, Atlas de la Révolution française, tome 2, L’enseignement, Paris, Édition de l’EHESS, 1987, p. 53.

Catégorie

Description

À la Révolution, l'ayant d'abord accueilli avec enthousiasme, il finit ruiné par la dépréciation des assignats et fut obligé de fermer son École militaire.
Il participa, néanmoins, en 1796, à l'organisation de l'École centrale du Haut-Rhin.

Catégorie

Catégorie

Sous-catégorie

Profession

Description

Employé comme interprète et traducteur à la préfecture du Haut-Rhin sur la demande du préfet François-Joseph Noël de 1801 à 1802, Pfeffel vit ensuite son élection comme président du Consistoire protestant de Colmar.
En 1806, il obtint une pension annuelle de 1 200 francs par Napoléon I.

http://data.bnf.fr/12345023/theophile_conrad_pfeffel/

Notice biographique dans Fables et poésies choisies, Strasbourg, G. Silbermann et L. Derivaux, 1840.

Braeuner Gabriel, Pfeffel l'Européen : esprit français et culture allemande en Alsace au XVIIIe siècle, Strasbourg, La Nuée bleue, 1994.