Romance sur la mort de Bara, jeune républicain de onze ans massacré par les brigands de la Vendée
Auteur(s)
Mots-clés
Musique
Paratexte
Texte
Air : Comment goûter quelque repos
Cœurs sensibles et généreux,
Braves soutiens de la patrie,
Mêlez à ma voix attendrie,
Vos chants ; vos soupirs douloureux ;
Barra, dans un âge encor tendre,
Est mort avec nos défenseurs ;
Son ombre a des droits à nos pleurs,
Laissons-les couler sur sa cendre. (bis)
La main qui creusa son tombeau,
À peine au matin de la vie,
D'un laurier vainqueur de l'envie,
Couvrit à jamais son berceau.
Moissonné par la rage impie
Des vils esclaves des tyrans,
Il n'a vécu que deux instans.
Et tous les deux pour la patrie. (bis)
Ô vous, ses amis, ses vengeurs,
Enfans qui croissez pour la gloire !
C'est peu d'honorer sa mémoire
Par des regrets et par des pleurs.
Ah ! Si des palmes immortelles
Couronnent son front radieux,
Songez qu'un trépas glorieux
Peut en mériter d'aussi belles. (bis)